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Les Mardis de l'innovation au CNAM, prochaine séance: L'Innovation à La Renaissance

Mardi 3 janvier 2006: L'Innovation à La Renaissance
La Renaissance, période exceptionnelle d'humanisme,  d'ouverture et de créativité est à l'origine des codes modernes de l'innovation avec le maillage entre découvertes, progrès scientifique, technique, artistique, humain, culturel, juridique, financier, commercial, et entrepreneurial. C'est l'époque de la création du venturi capitale, des banques à réseau, du brevet d'invention, du commerce international, de la monnaie commune, des liens étroits entre les arts, la technique, le commerce et la finance. C'est aussi le début d'un âge d'or de l'Europe, qui restera plus de 5 siècles à la pointe de l'innovation  mondiale par la qualité de sa synthèse créative.
Les apports fondamentaux de la Renaissance et leur actualité dans le contexte européen d'aujourd'hui.

Lieu des conférences: CNAM Amphi C, 292, Rue St Martin, Paris 3ème - De 18h15 à 21h15

Animés par Marc Giget, les Mardis de l'Innovation ont pour but de diffuser la culture de l'innovation sous toutes ses formes à travers des grandes conférences/débats portant sur les théories et concepts clefs de l'innovation, illustrés de nombreux exemples, la présentation par leurs acteurs des meilleures pratiques d'innovation à travers le monde, l'innovation dans des secteurs en transformation rapide, les grandes périodes d'innovation du passé, et l'innovation dans d'autres pays.

Les Mardis de l'innovation sont suivis par les auditeurs du CNAM préparant des formations professionnelles spécialisées en gestion de l'innovation. Ils sont ouverts gratuitement aux cadres dirigeants : entrepreneurs, directeurs de la R&D et de laboratoires, directeurs marketing, responsables de marque et de SBU, investisseurs, chefs  de projets, créateurs, artistes, designers, concepteurs, porteurs de projets, gestionnaires publics de la recherche et de l'innovation.
Compte tenu du nombre limité de places disponibles et des mesures de sécurité, il est indispensable de s'inscrire avant chaque séance en laissant ses coordonnées (nom, prénom, fonction, organisme, e-mail, téléphone) sur [email protected].
Les Mardis de l'innovation sont également diffusés sur le programme "Les chemins de la connaissance" de France Culture. Ils peuvent aussi être reçus en direct ou différé, en diffusion ou en duplex/multiplex (vidéo et audio) au sein d'universités, écoles ou entreprises.

Posted by Philippe Silberzahn on décembre 30, 2005 at 07:00 AM dans Actualité | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack

L'alliance Google - AOL qui isole Microsoft

Difficile de savoir qui est le gagnant de la partie de poker menteur qui vient de se jouer aux Etats-Unis et qui se termine par l'acquisition par Google de 5% d'AOL pour... un milliard de dollars, au nez et à la barbe de... Microsoft. Mais il semble bien que ce soit Google. Rappelons qu'AOL est un pionnier de la télématique, ancêtre d'Internet, un mastodonte qui, en supprimant la facturation à la minute pour un forfait a, en 1995, fait exploser Internet en a pris le leadership. Jusqu'à l'arrivée d'ADSL, que l'entreprise mettra longtemps à accepter, un syndrome classique de l'innovateur, laissant ainsi la voie à de nouveaux entrants. Aujourd'hui, AOL est toujours un acteur important, mais a perdu son leadership dans l'accès tout en conservant une bonne position dans les contenus. Le modèle qu'il représentait, celui d'un portail fermé avec applications maison, a vécu et AOL essaie désormais de parier sur un portail ouvert. Aujourd'hui, l'entreprise représente 10% du chiffre d'affaire de Google, qui lui fournit son service de recherche; c'est dire s'il était important pour Google de ne pas laisser faire la fusion AOL-MSN qui se préparait et pour laquelle, apparemment, tout était prêt. Google garde donc son chiffre d'affaire, signe un énorme chèque et isole un peu plus Microsoft, qui se retrouve du coup dans une situation difficile: son moteur de recherche, sensé concurrencer Google, bien que correct, ne marche pas très fort, et son portail MSN non plus, malgré dix ans d'investissements massifs. En fait, les deux entreprises avaient des objectifs différents. Google souhaite rester dans l'univers des services (recherche, email, messagerie, etc.), sans apparemment avoir pour objectif de devenir un media, au contraire de Yahoo et AOL. Microsoft a toujours cette double ambition. C'est sans doute, paradoxalement, ce qui a pesé, in fine, dans la balance. Microsoft reste la bête noire d'un grand nombre d'acteurs, et AOL a sans doute préféré signer avec un partenaire qui ne le menacera pas sur son terrain, le contenu, plutôt qu'avec un autre qui a un longue habitude de manger ses partenaires tout cru. Microsoft touche sans doute là les limites de sa stratégie consistant à être actif dans tous les domaines. Un vieux routier du marketing m'avait dit, il y a longtemps: "Chaque fois que tu entres dans un nouveau marché, tu te fais dix ennemis nouveaux. Ce n'est pas une raison pour ne pas entrer, simplement, il faut en mesurer les conséquences."
Reste à savoir si posséder 5% d'AOL a un grand intérêt au-delà d'une garantie de chiffre d'affaire - un milliard de dollars, ce n'est pas une faible somme - et si cette prise de participation ne pose pas, elle aussi, des problèmes aux autres partenaires media de Google.
Voir l'article de Libé sur l'accord Google-AOL.

Posted by Philippe Silberzahn on décembre 28, 2005 at 07:00 AM dans Actualité | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack

Thomson: histoire d'une mue réussie?

Vous ne trouverez bientôt plus d'appareils de marque Thomson dans votre magasin préféré d'électroménager. Encore une disparition d'une grande entreprise européenne face au déferlement asiatique? Oui et non. Oui parce qu'il y a 20 ans, Thomson rêvait d'être le Matsushita ou le Sony français, vendant aussi bien des fours à micro-ondes, des machines à laver que des chaînes hi-fi et plus récemment des baladeurs numériques, et bien sûr des téléviseurs. Thomson était d'ailleurs l'un des plus gros fabricants de tubes cathodiques. On l'oublie, l'entreprise fut l'un des piliers d'une politique industrielle française, pilotée par l'Etat, qu'on essaie de ressortir de nos jours. Tout ça s'est assez mal terminé et à la fin des années 90, le groupe était exsangue, à tel point que le gouvernement Juppé avait tenté de vendre le groupe à Daewoo, un groupe Coréen, pour... 1F symbolique, puis avait reculé devant le tollé. Non, ce retrait de Thomson n'est pas une disparition, mais peut-être bien une reconfiguration intelligente face à un environnement que l'entreprise avait bien perçu. D'abord, les activités de défense furent cédées par la création de Thalès. Plus récemment, l'entreprise s'est recentrée vers l'amont de la chaîne musicale et vidéo, en abandonnant progressivement les activités grand-public au profit du secteur professionnel. L'objectif de Thomson est désormais d'être le fournisseur attitré des industries de l'image, dans des domaines comme les effets spéciaux, les réseaux TV et la duplication de DVD, etc. On pourrait penser que c'est un jeu assez risqué, mais au moins la stratégie est claire et cohérente, assez loin du sauve-qui-peut qui prévaut souvent dans certains grands groupes qui taillent dans leurs effectifs sans idée claire de où ils vont.

Posted by Philippe Silberzahn on décembre 26, 2005 at 07:00 AM dans Actualité | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack

Resolving the Innovation paradox

Si vous cherchez une introduction générale à l'innovation en anglais, le livre Resolving the innovation paradox est sans doute un bon choix. Georges Haour, son auteur, est Professeur à l'IMD (Lausanne), l'une des meilleurs écoles de commerce en Europe.
Haour part du constat suivant: l'innovation est universellement reconnue comme essentielle au succès d'une entreprise, en particulier high-tech, mais en pratique, son dirigeant n'en fait que rarement une priorité.
Le livre analyse les difficultés rencontrées et propose des solutions. La principale est l'innovation distribuée, qui s'appuie sur le fait que l'entreprise innove de moins en moins seule, mais intègre des réseaux de partenaires offrant des voies nouvelles de valorisation, comme la concession de licence. Ces réseaux permettent également d'exploiter des compétences qui se situent à l'extérieur pour les combiner avec leur compétences internes, créant ainsi une sorte d'entreprise étendue. Un thème cher à Henri Chesbrough (Open Innovation). Selon cette approche, une entreprise n'est plus limitée par un manque de ressource pourvu qu'elle soit capable de tisser les bon liens. Le livre fournit de nombreux exemples d'une telle approche avec des entreprises comme Intel, Nokia, Danone, Samsung et Generics. Cette dernière est un mélange d'incubateur et de centre de recherche sous contrat, une entreprise d'innovation en quelque sorte, fonctionnant totalement en réseau: en amont, Generics aide les entreprises dans leur recherche, et en aval, elle contribue à lancer des startups sur la base de ses propres résultats. Haour veut y voir un exemple de ce que peut-être une entreprise totalement innovante. Le livre évoque aussi la question de l'intrapreneuriat - comment favoriser l'entrepreneuriat au sein des entreprises? - et par extension, comment gérer et inciter les managers à être plus entrepreneuriaux.
J'ai eu la chance de rencontrer l'auteur lors d'un de ses passages à Paris pour discuter avec lui de l'innovation. Outre ses activités d'enseignement, il conseille également plusieurs entreprises, et dispose donc d'une longue expérience pratique, aux antipodes des tendances universitaires du moment. Il estime que l'Europe n'a rien à envier aux Etats-Unis en matière d'innovation, une position déjà défendue par d'autres et que je trouve rafraîchissante. Seule la recherche ayant un impact managérial l'intéressant, on ne trouvera pas de théorie ni de modèle dans le livre, qui s'adresse avant tout aux managers et aux praticiens.

Posted by Philippe Silberzahn on décembre 23, 2005 at 07:00 AM dans Revue | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack

Les députés résistent au verrouillage du Net... un peu

Il n'y a rien de plus beau qu'un parlement qui fait bien son travail. Contre toute attente, en effet, les députés se sont opposés au gouvernement en adoptant deux amendements légalisant la copie privée sur les réseaux "peer-to-peer". C'est important sur la forme - s'opposer à une legislation poussée en urgence à la demande de certains lobbies - et sur le fond - défendre la copie privée et une certaine liberté sur Internet. Le spectre de la chasse aux internautes demeure, cependant et cette 'victoire' pourrait n'être que partie remise. Lire l'article du Nouvel Obs.

Posted by Philippe Silberzahn on décembre 22, 2005 at 01:23 PM dans Actualité | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack

Les marchés bilatéraux

Un article très intéressant de The Economist mentionnait récemment les travaux récents dans le domaine que les économistes appellent les marchés bilatéraux (two-sided markets). Un marché est dit bilatéral quand l'offre et la demande sont interdépendants pour créer le marché. Par exemple, si vous décidez de lancer une nouvelle carte de crédit, les clients ne la prendront que si un nombre minimum de commerçants l'acceptent. Inversement, les commerçants ne l'accepteront que si un nombre minimum de clients la possèdent et l'utilisent. La rupture d'un tel cercle vicieux ne peut se faire qu'avec des stratégies de tarification particulières. Par exemple, pour lancer sa Xbox, confrontée au même type de problématique, Microsoft subventionne les développeurs de jeux, et vend sa machine à perte. L'idée est que plus il y aura de machines vendues, plus les fabricants de jeux seront incités à produire une version pour la Xbox,... ce qui augmentera les ventes de Xbox. On retrouve cette problématique dans de nombreuses industries: compagnies aériennes avec leurs programmes de miles, cartes de crédit, mais aussi et surtout dans la technologie avec la fameuse notion de plates formes: intel, Microsoft Windows, Palm, etc. Autant la rupture du cercle est difficile, autant pour celui qui y arrive, les bénéfices sont importants. Car une fois que le marché bilatéral est établi, et pour peu qu'il soit bien géré, il constitue souvent une forteresse proche d'un monopole. Ce qui explique l'intérêt des économistes et, surtout, des régulateurs. La subvention initiale est souvent vue comme du dumping surtout si elle vient d'un acteur fortement établi dans d'autres domaines (ex: Microsoft). Le monopole résultant, au lieu d'être vu comme la juste rétribution d'un effort de subvention, est vu comme une pratique anti concurrentielle. On conçoit dans ces conditions que la tarification soit très complexe, car il y a manifestement interdépendance entre plusieurs produits. La stratégie des fabricants d'imprimantes est identique: vendre l'imprimante couleur à perte (50 euros) et se rattraper sur la cartouche lorsque le client est "prisonnier".

La publication (en libre accès) du papier de Jean Tirole et Jean-Charles Rochet mentionné par The Economist est l'occasion de saluer la réussite de l'Université de Toulouse qui a su développer une recherche de niveau mondial dans le domaine de l'économie, ce qui est très rare pour des équipes françaises. On mentionnera aussi le papier de David Evans, plus facilement lisible.

L'article de The Economist (hélas réservé aux abonnés): ici.

Posted by Philippe Silberzahn on décembre 21, 2005 at 07:00 AM dans Théorie | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack

Musique et cinéma vérrouillés sur le Net

Bien discrètement, et dans la précipitation, le gouvernement s'apprête à faire voter une loi dite DADVSI réformant le droit d'auteur. Il s'agit de mettre fin au piratage, ce que le ministre de la culture (oui, il y en a un en ce moment) appelle sans rire "l'illusion de la gratuité". Résultat d'une intéressante convergence d'intérêts entre les industries de la culture et celle de l'informatique, qui espère vendre les systèmes de verrouillage, la loi est en discussion en ce moment. Le texte introduit une innovation majeure dans le code la propriété intellectuelle : la légitimation des technologies anticopie destinées à limiter la reproduction numérique. Tenez-vous bien, tout contournement sera passible de trois ans de prison et de 300 000 euros d'amende. "Tout ce qui est excessif est insignifiant", disait Talleyrand, mais tout de même. On nous dit que la majorité des ayants droit estime que le verrouillage est la condition sine qua non à la sauvegarde de la création. C'est bien entendu inexact: l'immense majorité des auteurs, que ce soit de livres ou de musique, ne vivent pas de leurs oeuvres, et se trouvent exclus du "marché" par les même éditeurs qui  prétendent aujourd'hui défendre leurs droits.
Une pétition contre cette loi circule en ce moment sur le Net et a déjà été signée par plus de 100.000 personnes.

Posted by Philippe Silberzahn on décembre 20, 2005 at 08:49 AM dans Actualité | Permalink | Commentaires (1) | TrackBack

"Les ruptures qui bouleversent les marchés"

Notre ami Benoit Sarazin (Farwind Consulting) animera le jeudi 19 janvier prochain, de 8h45 à 11h00 un petit déjeuner sur ce thème.

Les marchés sont bouleversés par des ruptures :

  • Nouvelles technologies,
  • Nouvelles réglementations,
  • Concurrents avec un nouveau modèle économique,…

Pour les différents acteurs, la situation n’est pas claire. Les dirigeants on l’impression d’être dans le brouillard. Quel virage prendre pour saisir les opportunités ? Comment éviter de se faire distancer par les concurrents ?

Benoit exposera une méthode originale permettant de :

  • Décrypter les ruptures de marché,
  • D'identifier les opportunités,
  • De prendre les bons virages avant les concurrents

Le déroulement :

Dans la première partie, Benoit illustrera le sujet par des cas réels de ruptures de marché et exposera sa méthode. Puis un débat aura lieu avec l’assistance sur l’applicabilité de cette méthode dans des situations réelles. Café et viennoiseries seront servis au début de la réunion.

Les participants :

Sont invités les responsables en entreprise qui sont confrontés à des phénomènes de rupture de marché et souhaitent échanger avec leurs pairs.

Cette conférence aura lieu aux Citadines, 53ter quai des Grands Augustins, 75006 Paris. (Métro Saint Michel)

Pour réserver (le nombre de places est limité et la réservation préalable est obligatoire) : envoyez un message email à [email protected] avec le sujet suivant "Oui, je souhaite assister au petit déjeuner sur les marchés en rupture du Jeudi 19 janvier", en précisant :

  • Votre nom,
  • Votre numéro de téléphone,
  • Votre fonction,
  • Votre entreprise.

Posted by Bernard Buisson on décembre 20, 2005 at 07:00 AM dans Actualité | Permalink | Commentaires (0) | TrackBack

Le mème, un concept utile pour étudier les mécanismes profonds de l'évolution et de l'innovation

Et si l'innovation résultait de notre capacité d'imitation? Selon Richard Dawkins, auteur du Gène égoïste, la culture humaine serait principalement le résultat de l'apparition d'une nouvelle sorte de réplicateurs, les mèmes, qui ont envahi tout l'espace disponible dans les cerveaux et les supports des échanges entre les hommes. Dawkins propose de créer une nouvelle science, la mémétique, qui est aux idées et à la connaissance ce que la génétique est à l'organisation cellulaire. Un mème est "une idée, un comportement, un style ou un usage qui se propage de personne à personne au sein d'une culture". Les mèmes constituent une force puissante qui pourrait avoir façonné notre évolution culturelle et, par rétroaction, biologique c'est-à-dire finalement génétique.

Une idée que reprend Susan Blackmore, auteur de "Pourquoi les hommes singent". Elle considère que le fait nouveau fut l'apparition chez les hominiens de la capacité à imiter, vers deux millions d'années avant JC, c'est-à-dire peu avant l'invention des outils. Elle affirme que les animaux ne sont pas capables d'imitation car il s'agit d'une activité complexe. Ce que l'on appelle imitation chez un animal constitue en fait l'adaptation d'un comportement inné à une situation nouvelle. L'imitation généralisée de toutes sortes d'activités non spécifiées est bien plus difficile. Elle constitue une aptitude précieuse, car son détenteur bénéficie ainsi du savoir ou de l'ingéniosité des autres.
L'imitation s'est développée chez les hominiens à partir du moment où certains gestes se révélant propices à la survie, par exemple tailler un silex, ont été reproduits par les autres. L'évolution génétique a certainement favorisé les imitateurs, ceux-ci ayant plus de succès dans le monde et pouvant donc fonder des familles plus prolifiques. Des "gènes de l'imitation" sont donc apparus et se sont répandus. Tout était alors prêt pour que les mèmes prennent naissance. Que signifie en effet l'imitation ? Elle consiste à créer une entité informationnelle (une sorte de recette) qui circule de cerveaux en cerveaux en se modifiant ou s'enrichissant le cas échéant. C'est cette entité qui constitue le mème.
Les premiers mèmes ont été ceux utiles à la survie, reproduisant des comportements inventés par essais et erreurs qui se sont révélés productifs et qui ont été copiés par les voisins de l'inventeur. Plus généralement, la mémétique pose la question de la place de l'originalité et de la copie dans l'innovation. On sait que les grands artistes se sont formés et développés par la copie des grands maîtres qui les ont précédés. La copie et l'imitation sont aujourd'hui entâchées moralement. La mémétique suggère, au contraire, qu'originalité et imitation sont deux processus indispensables: la première pour l'innovation, la seconde pour sa diffusion, c'est à dire pour la création de valeur associée.
Note: ce post est adapté d'un passage de notre livre "Objectif: Innovation".

Posted by Philippe Silberzahn on décembre 19, 2005 at 07:00 AM dans Le livre, Théorie | Permalink | Commentaires (3) | TrackBack

Panne de blog

Notre blog est resté silencieux pendant 24h suite à la panne généralisée de TypePad avec lequel nous le réalisons. A un moment, ils étaient tellement en panne qu'ils affichaient des archives des blogs datant de quelques jours.
Ci-dessous, la réponse embarassée, mais sympa suite à mon mail de protestation:

Philippe,

What can I say except that the day has been more disappointing to us? No apology will do justice to how mortified we feel, nor will it make you believe that this is now behind us.  All I can say is that we are working day and night to protect you and our other customers from experiencing this type of problem again. 

Au moins, eux, ils répondent quand on leur envoie un mail...

Posted by Philippe Silberzahn on décembre 17, 2005 at 10:01 PM | Permalink | Commentaires (1) | TrackBack